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Ch1- La naissance d’une théorie : la dérive des continents
mercredi 28 octobre 2015
– Comment est née la théorie de la dérive des continents ?
– A-t-elle rencontré des oppositions, lesquelles ?
– Quelles précisions apportent les techniques actuelles ?
1-L’idée d’une mobilité horizontale des continents
Au début du XXe siècle, Wegener propose la théorie de la dérive des continents : des observations issues de différents domaines de la géologie montrent, d’après lui, que des continents autrefois réunis sont aujourd’hui séparés par des océans.
Par ailleurs, il interprète la répartition bimodale des altitudes terrestres par l’existence d’une croûte continentale légère surmontant une croûte plus dense, cette dernière étant seule présente au niveau des océans.
Un des rares défenseurs de Wegener, Holmes, suggère que des courants de convection dans le manteau terrestre soient le "moteur" de la mobilité horizontale des continents ; leur existence serait la conséquence de la chaleur libérée par la désintégration des éléments radioactifs.


La dérive des continents (université de Laval)
2-Les premières études sismiques à l’origine du rejet de la théorie
Parmi les ondes produites par un séisme, les ondes de volume P et S permettent d’ausculter l’intérieur du globe terrestre. Leur étude permet d’avoir une idée de la nature, solide ou liquide, des milieux traversés ; elle permet aussi de détecter la présence de discontinuités.
Plusieurs discontinuités importantes ont ainsi été mises en évidence :
— une discontinuité superficielle entre la croûte et le manteau, le Moho ;
— des discontinuités plus profondes, notamment la discontinuité de Gutenberg (située à - 2 900 km) séparant le noyau du manteau terrestre.

![]() Structure de la Terre d’après la sismique (université Laval)
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![]() La Terre solide et ses discontinuités
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Ces études montrent que la Terre est solide jusqu’à une grande profondeur. L’idée de déplacements horizontaux importants des continents est donc rejetée par la communauté scientifique.
Structure de la Terre (université de Laval)
3-Une connaissance de plus en plus précise de la croûte terrestre
Les techniques actuelles de sismologie permettent une étude fine de la vitesse de propagation des ondes sismiques dans la croûte terrestre ; on peut, sur ce critère, distinguer croûte continentale, croûte océanique et manteau sous-jacent.
Ces trois ensembles diffèrent également par la nature des roches qui les constituent : le granite est la roche représentative de la croûte continentale, basalte et gabbro forment la croûte océanique et la péridotite est la roche du manteau.
Ces données sont en accord avec la distribution bimodale des altitudes terrestres déjà notée par Wegener. Toutefois, les relations entre croûte continentale, croûte océanique et manteau supérieur sont désormais connues avec beaucoup plus de précision.
![]() Granite
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![]() Basalte
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![]() Gabbro
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![]() Péridotite
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Mots clés
– Dérive des continents
– Convection du manteau terrestre
– Terre « solide »
– Discontinuité
– Croûte continentale
– Croûte océanique
– Granite, basalte, gabbro, péridotite