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Ch 12 - La réaction inflammatoire, un exemple de réponse innée
jeudi 30 août 2012
– Quelles sont les étapes de la réponse immunitaire ?
– Quelles sont les cellules qui interviennent dans cette réponse ?
I - Immunité innée et immunité adaptative
Tous les animaux pluricellulaires possèdent une immunité innée (génétiquement héritée), peu spécifique, mais qui assure une intervention rapide face a une agression par des micro-organismes. Les vertébrés disposent en outre d’une immunité adaptative qui prolonge la réaction précédente. Elle s’installe lors des premières rencontres avec un micro-organisme donné ; elle est ciblée et spécifique de cet agresseur.
Ces réponses immunitaires mettent en jeu des cellules spécialisées, qui assurent une veille dans les tissus et le sang :
– cellules phagocytaires, cellules dendritiques et mastocytes dans le cas de |’immunité innée ;
– lymphocytes du sang et de la lymphe dans le cas de l’immunité adaptative.
II - La réaction inflammatoire, première ligne de défense
Le premier signe d’une infection ou d’une lésion des tissus est une réaction inflammatoire locale : rougeur, chaleur, gonflement et douleur. Les cellules de l’immunité innée ont la capacité de reconnaître la majorité des micro-organismes grâce à leurs récepteurs PRR. Cette reconnaissance induit la libération par ces mêmes cellules de médiateurs chimiques qui attirent et activent d’autres cellules de l’immunité.
La phagocytose est le mécanisme par lequel une cellule englobe et fait disparaître une particule étrangère ou une cellule morte.
III - La préparation de la réaction adaptative
Les cellules dendritiques sont des phagocytes présents dans tous les tissus qui ont une fonction essentielle dans le déclenchement de la réaction immunitaire adaptative. En effet, suite à la phagocytose, elles exposent sur leur membrane, dans la « corbeille » des molécules du CMH, des peptides caractéristiques de l’antigène digéré.
La cellule dendritique ainsi activée est une cellule présentatrice d’antigène ou CPA qui migre vers un ganglion lymphatique où elle peut présenter l’antigène à des lymphocytes spécifiques de cet antigène.
IV - Aider l’organisme à contrôler l’inflammation
La réponse inflammatoire est à l’origine de symptômes (douleur et fièvre) inconfortables que l’on peut contrôler à l’aide de substances anti—inflammatoires (aspirine, stéroides). Les effets secondaires indésirables de ces médicaments peuvent nécessiter une vigilance médicale.
Bilan
L’immunité innée ne nécessite pas d’apprentissage préalable, est génétiquement héritée et est présente dès la naissance. Elle repose sur des mécanismes de reconnaissance et d’action très conservés au cours de l’évolution.
Très rapidement mise en œuvre, l’immunité innée est la première à intervenir lors de situations variées (atteintes des tissus, infection, cancer). C’est une première ligne de défense qui agit d’abord seule puis se prolonge pendant toute la réaction immunitaire.
La réaction inflammatoire aiguë en est un mécanisme essentiel. Elle fait suite à l’infection ou à la lésion d’un tissu et met en jeu des molécules à l’origine de symptômes stéréotypés (rougeur, chaleur, gonflement, douleur). Elle prépare le déclenchement de l’immunité adaptative.
Article à consulter : prix Nobel de médecine 2011 sur l’immunité innée
Mots clés
– Immunité innée
– Immunité adaptative
– Réaction inflammatoire
– Phagocytose